« Là où votre instinct vous dit de fuir, notre métier commence » *. Depuis 2015, les évènements qui ont impacté nos pays occidentaux nous obligent à reconsidérer quelque peu cette belle maxime.

Les attentats, les tueries de masse, les attaques aux couteaux perpétrés ces dernières années rappellent l’importance du premier maillon qu’est le primo intervenant.

C’est le premier témoin qui effectuera les premiers gestes qui sauvent, en attendant les équipes de secours. Mais c’est aussi dans ces situations que les équipes de secours vont se retrouver face à de nouveaux défis : traumatologie différente (de type de guerre), risque de face à face avec individu(s) armé, nombreuses victimes, scènes de panique…

 

La réponse à ces crises implique la mobilisation systématique d’acteurs publics et privés, depuis le lieu du drame jusqu’aux échelons stratégiques et politiques. Qu’il s’agisse des unités spécialisées intervenant pour neutraliser les auteurs, des services de secours et des médecins auprès des victimes, mais aussi des premiers témoins sur les lieux, les primo-intervenants doivent prendre des décisions très difficiles dans des conditions particulièrement dégradées et sous contrainte.

L’objectif est double :

être efficace et travailler de la façon la plus sécurisée possible. À cet effet, le schéma d’intervention médicale d’urgence distingue deux phases : une phase d’incertitude, appelée aussi « brouillard de guerre ». Il arrive en effet que le contexte d’attentat n’est dévoilé que dans un second temps. Et une seconde phase, d’organisation et de zonage, pendant laquelle chacun peut travailler plus ou moins en sécurité.

Si statistiquement les risques du type TDM (tuerie de masse), sont heureusement assez faibles, nous voyons que bien réagir dans ce genre de situation semble très compliqué notamment en tant que primo intervenant.

 

GESIVI SYSTEME et son partenaire RisCrises propose un parcours de formation pour comprendre les mécanismes qui conduisent aux différentes formes de radicalisation (de genre, religieuse, politique, etc…) et pouvant mener à des passages à l’acte violents (intrusion en institution (ERP), menaces, outrages, violences…). Si le risque attentat reste statistiquement faible, les risques de passages à l’acte violents associés à des discours qui justifient l’intention sont en augmentation.

* tirée du livre « Dans la tête de ceux qui nous protègent » de Landry RICHARD. VA Editions.

 

Pour compléter ce parcours nous vous recommandons de vous procurer les ouvrages suivants :

Mémento Primo-intervenant Damage Control :

voici un memento qui est destiné aux différents intervenants d’urgence (armée, police, gendarmerie, pompiers, sécurité privée, associations agréées de sécurité civile, SAMU…) mais qui pourrait avoir sa place dans des collectivités, entreprises. Il a été développé par diverses équipes (SAMU 13 avec relecture d’un comité médical dont le médecin chef du GIGN). Ce livre regroupe les expériences de différents médecins et infirmiers. Il décrit l’organisation des secours lors d’attentats ou tueries de masse et traite les gestes et attitudes spécifiques à adopter dans ces situations anxiogènes. Son format de poche et sa conception en font un document unique à la portée de tous. Il a été conçu pour qu’il puisse prendre place et résiste aux contraintes du terrain.

Sapeur-pompier : un métier à rixe ? :

Ce guide de bonnes pratiques a pour objectif de proposer des outils pour identifier, anticiper, apaiser, désamorcer, traiter et comprendre « l’avant », « le pendant » et « l’après » passage à l’acte violent. Entourés de spécialistes de la négociation de crise, de la gestion du stress, de psychologues, de spécialistes en techniques d’intervention, ce livre est le résultat de plus de 15 ans de recherche et de formation. Il est préfacé par le médecin chef du RAID, Matthieu LANGLOIS.