« La résilience est la capacité à naviguer dans les torrents de la vie. » – Boris Cyrulnik

Nous avons tous connu des tempêtes. Des moments qui bousculent, qui figent, qui font vaciller nos certitudes. Et pourtant, nous sommes toujours là. Debout. Vivants. Présents. Pourquoi ? Parce qu’une force discrète mais puissante agit en nous : la résilience.

Qu’est-ce que la résilience ?

Pour commencer, ce mot est devenu courant. Presque à la mode. Pourtant, il mérite qu’on s’y attarde.
La résilience, ce n’est pas ignorer la douleur. Ce n’est pas non plus faire semblant que tout va bien.

C’est une capacité. Une aptitude psychologique. Celle de se relever après un choc, de transformer la douleur en force, le chaos en apprentissage.

Winston Churchill la décrivait ainsi :

« La résilience est la vertu la plus importante que nous puissions posséder. Elle nous permet de continuer à avancer malgré tout, de ne jamais abandonner, de toujours croire que nous sommes capables de relever les défis les plus difficiles. »

Autrement dit : tomber, mais se relever. Pleurer, puis marcher. Enfin, douter, mais recommencer.

Pourquoi la résilience est-elle essentielle ?

Parce que la vie n’est pas linéaire. Elle est faite de creux, de vagues, d’épreuves parfois violentes. Un deuil, une rupture, un burn-out, un accident, une injustice : chacun de nous a son lot d’histoires difficiles. Et face à cela, deux chemins s’ouvrent :

  • Sombrer ou
  • Se reconstruire

La résilience permet cette reconstruction.

Elle donne un nouveau sens à l’événement. Et transforme une faille en ouverture. Elle permet aussi d’intégrer la douleur sans la laisser dominer.

Quand l’épreuve devient traumatisme

Certaines situations dépassent nos ressources. Elles nous submergent. Dans ces cas-là, la résilience ne se déclenche pas tout de suite. Ainsi l’événement peut devenir traumatisant. Le traumatisme, c’est ce souvenir figé dans le corps et dans l’esprit. Il revient malgré nous, comme une alarme déréglée. Et s’inscrit comme un marqueur indélébile. Entre autres, il altère nos émotions, nos décisions, nos relations. Et pourtant, là encore, un travail de résilience est possible. Mais il demande du temps, de l’accompagnement, du soutien.

Comment favoriser sa résilience ?

La bonne nouvelle, c’est que la résilience n’est pas un don. C’est une compétence. On peut donc la développer, la renforcer, l’exercer.

Voici quelques leviers concrets :

  1. Donner du sens à ce que l’on vit

Rien n’est plus destructeur qu’un événement absurde. Trouver un sens, même infime, aide à transformer la douleur.

  1. S’appuyer sur ses ressources

Famille, amis, professionnels… La résilience est plus forte quand elle est portée par un entourage.

  1. Nommer ses émotions

Ce que l’on tait, s’imprime. Ce que l’on dit, se libère. Mettre des mots, c’est déjà reprendre le pouvoir.

  1. Se reconnecter à son corps

Le traumatisme se loge aussi dans les muscles, la respiration, le système nerveux. Le mouvement, le souffle, la relaxation sont des alliés précieux.

  1. Se projeter à nouveau

Imaginer un futur possible, c’est déjà en sortir. Même minuscule. Même flou. Rêver rouvre des portes.

Un clip pour l’été : un souffle de résilience

Dans un dernier temps, nous vous proposons de profiter de l’été pour prendre soin de vous, et pourquoi pas, amorcer ce chemin de dépassement. Illustré dans cette vidéo, avec sensibilité, ce processus de transformation des émotions après une épreuve intense. Ainsi vous visionnerez une vidéo qui ne donne pas de leçon. Qui propose. Et qui montre. Cela rappelle que l’humain est capable de renaître, même après l’indicible.

Prenez le temps de la regarder. De la ressentir. De respirer.

Deux journées pour aller plus loin

Parce que la résilience se travaille aussi en collectif, nous vous invitons à deux journées à Nîmes, en décembre, dans le cadre de notre certification professionnelle :

📅 16 décembre :

« Le secourisme de l’âme »
Une journée pour explorer comment prendre soin de notre psyché après un choc émotionnel.
Objectif : identifier les signes de détresse, apporter les premiers gestes de soutien, s’ancrer à nouveau.

📅 17 décembre :

« Gestion et allègement de la charge mentale »
Là, nous travaillerons à mieux comprendre le poids mental que nous portons, souvent inconsciemment.
Et surtout, à trouver des clés concrètes pour l’alléger, sans culpabiliser.

En conclusion : un choix de vie

Pour finir, être résilient, ce n’est pas être invincible. Ce n’est pas nier ses blessures.

C’est choisir la vie malgré les coups. C’est transformer la cicatrice en force. Et refuser que l’événement douloureux soit le point final de l’histoire.

La résilience ne gomme pas le passé. Elle le rend vivable. Et parfois même, source d’une plus grande humanité.

Alors, avançons ensemble. Avec douceur, lucidité. E avec cette conviction profonde : la résilience n’est pas une exception, elle est notre nature profonde.

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